L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mardi, octobre 09, 2007

Air Sardines

Pour avoir été moi-même passagère à bord d'Air Sardines ..., je n'ai pu m'empêcher d'être ravie, à la lecture de cette anecdote relatée par une lectrice au Devoir, ce matin. Cela permet de remettre bien des choses à leur place.

Merci, madame Régine!

Pauline-tout-le-monde

« L'actualité de la semaine dernière m'a rappelé une image sympathique que j'ai eue un jour de Pauline Marois. Début mars 2000, j'étais avec mon compagnon à bord d'un vol Montréal-Paris de la compagnie Air Transat. Dans la foule entassée, chacun cherchant son siège pour sept heures de vol, nous aperçûmes Pauline Marois en compagnie de deux autres femmes, se frayant un chemin vers une rangée de cinq sièges au centre de l'appareil, coincées tout comme nous dans la classe touriste de cette compagnie d'aviation (appelée aussi ironiquement Air Sardines).

J'étais surprise (et agréablement, dois-je dire) de voir une importante personne que l'on imagine plutôt en classe affaires ou voyageant avec une compagnie plus luxueuse, se mêler ainsi au monde ordinaire. N'avait-elle pas la responsabilité de l'un des plus important et difficile ministère (était-ce la Santé ou l'Éducation) du gouvernement Bouchard de l'époque? La reconnaissant, les gens lui disaient quelques mots, la saluaient. Elle répondait gentiment avec un sourire réservé. Tous avaient facilement compris qu'elle avait bien droit au respect de sa vie privée et on la laissait faire son voyage avec sa mère et sa soeur ou une amie. Elle dut, comme tout le monde, attendre et faire la file...

Je les revois le lendemain matin guettant patiemment, parmi la foule, les valises qui arrivaient lentement, à la pièce, sur le tourniquet étourdissant de la gare de Roissy. Je dis à mon compagnon: «Imagines-tu le ministre Untel [que je nommai] qui serait là, debout, après une courte nuit dans un confort moyen, à voir tourner les valises en attente des siennes, comme Monsieur et Madame Tout-le-monde?» Ceci nous dérida un instant dans le gris hangar, impatients que nous étions de retrouver la Ville lumière. »

Régine Laroche,
Montréal, le 28 septembre 2007
Le Devoir, Édition du mardi 09 octobre 2007

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