L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

vendredi, juillet 23, 2010

Victor

J’ai toujours cru qu’il fallait un courage immense pour lire Victor-Lévy Beaulieu. Ce que je n’ai encore jamais trouvé nulle part au dedans de moi-même. En tout cas, j’envie terriblement ceux et celles qui possèdent un tel courage.

Pour dire la vérité, j’ai comme toujours tourné, pour ne pas dire dansé autour de l’homme. J’ai toujours eu peur de soulever le voile du mystère qui l’entoure. Bref, je n’ai jamais su par quel bout le prendre. Ridicule? Je sais.

Peut-être bien finirais-je, un jour, par apprivoiser la bête sauvage au contact de ses nombreux chats qui se vautrent et rôdent dans les parages de son amour des animaux. Peut-être bien finirais-je par m’installer dans l’antre de ce loup-garou. Peut-être bien finirais-je par m’acclimater à son odeur saline de prince des marées. Peut-être bien finirais-je par m’habituer au crin repoussant de ce barbu hirsute. Peut-être bien finirais-je par me captiver auprès de cet homme-sage.

On n’en sort pas. Plus grand que nature, Victor-Lévy Beaulieu est un personnage si fascinant (et aussi si rebutant) qu’on a peur de le lire. On a peur de son regard sur les choses de l'humanité, de ses mots, de sa sagesse.

Alors, on préfère s’en moquer; c’est pas pour rien qu’on en rit depuis toujours. Car pour lui, l’ennui, c’est vivre en état de haine. Vais-je m’ennuyer à le lire? Si seulement je savais par lequel de ses 75 écrits commencer.

Source (d'inspiration): http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/293035/l-arche-de-vlb-un-ecrivain-par-devers-ses-betes

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