Leo Kiefer
Le Devoir
Avec une crise économique sans précédent, l’Espagne compte ses sous. Elle vend toujours ses agrumes, les corridas font le plein, les routes de la Mancha décrépissent et Almodovar est bien vivant.
Le Devoir
Avec une crise économique sans précédent, l’Espagne compte ses sous. Elle vend toujours ses agrumes, les corridas font le plein, les routes de la Mancha décrépissent et Almodovar est bien vivant.
Mais il y a plus de 2000 hameaux à vendre…
Ces hameaux – où l’on aime s’arrêter parce qu'il n'y a pas de touristes – battent de l’aile. Pire, ils sont abandonnés.
Les anciens meurent à la pelle, et les jeunes sont partis en ville.
On a donc décidé de les vendre. En kit complet. Le château ou le manoir au milieu, trois écuries, dix bergeries et une quinzaine de maisons. Allemands, Anglais, Américains, Canadiens, Russes et Français se pressent sur le starting-block de l’achat.
Situé dans la province de Catalogne, à proximité de Tarragone et aujourd’hui entièrement déserté par ses habitants, le village d’Esblada est disponible à la vente sur le marché immobilier espagnol au prix de 280 000 euros. Située à une trentaine de kilomètres de Barcelone, la Vanguardia d’Esblada est une construction rurale qui date du XVIe siècle. S’étendant sur 80 hectares, elle compte des entrepôts, une cave, quatorze maisons, un moulin, une chapelle, ainsi qu’une tour fortifiée.
Certains étrangers en feront un pied-à-terre rural, mais il est certains que la plupart de ces sites des régions d’Asturies, de Gérone, de Lérida et de Galice, sans oublier certaines provinces barcelonaises, seront pour offrir des lieux de villégiatures nommées «rurales».
Pour des touts inclus de la tomate et de la courgette, en dehors de l’achat, les travaux de remise en ordre seront égaux le plus souvent au prix de départ.
Et il y a certains sites du côté de la France, avec quelques villages de l’Ardèche, vendus il y a 20 ans aux Allemands, où les rues sont écrites en gothique et le dépanneur ne fait que dans la saucisse teutonne...
Si jamais je gagnais à la loto, vrai comme je suis là, je ferais une offre d'achat sur un beau hameau espagnol. Pas trop éloigné de la mer, s'entend. Pour y finir mes vieux jours en compagnie de mon âme soeur.
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