L'Oiseau frileux

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jeudi, février 26, 2009

Les scandales du siècle au pays des merveilles


Cyberpresse - Je l'attendais celle-là ...!

Le pire gâchis de son histoire

«Bien gérer l'argent des citoyens est un principe
qui sous-tend toute l'action gouvernementale
Jean Charest, 2007

Ce qu’il y a de plus déprimant dans le désastre de la Caisse, c’est qu’on se retrouve aujourd’hui au même point, c’est-à-dire avec le même actif qu’en 2005 malgré les milliards de cotisations supplémentaires versés par ses déposants.

Quand l’argent des autres vous coule entre les mains comme de l’eau de source, c’est pas bien grave si … la Caisse a failli dans sa gestion de l'argent des Québécois. Ce n’est pourtant pas l’avis du PDG par intérim, Fernand Perreault, qui croit le contraire. Et jure sur la tête de sa mère, qu’ il n'y a pas eu de spéculation, pas d'investissements inacceptables. Sauf le papier commercial... « Une erreur. » Monumentale! aurait-il dû rajouter. Même si on dit que certains des milliards perdus (pas tous toutefois) auraient pu servir, par exemple, à construire une autre baie James, plusieurs CHUM et quoi encore. C'est quand même pas rien.

Bien sûr, on s’y attendait. D’ailleurs, on nous a tellement bien préparés à ça depuis plus de deux mois, qu’importe après tout? Mais là, on se pose des questions. On s’attend à recevoir des réponses. Deux jours de commission parlementaire suffiront-ils à connaître TOUTE la vérité?

Dire qu’il a fallu aller jusqu'en élections pour arriver à nous faire croire que c’est pas si pire que ça. En tout cas, que ça aurait pu être pire. Dès que la crise sera passée, dès que la récession sera en décroissance, les coffres de la Caisse se renfloueront et puis, on oubliera ça. Enfin, pour l'instant, c’est ce qu’on cherche à tout prix à nous faire croire. Nous faire vite passer à autre chose.

***

Les sables bitumineux

Que le désastre de la Caisse vous laisse un goût amer parce que vous êtes convaincus (et surtout inquiets) de l’opacité de certaines manigances dans ce gâchis sans nom, soit.

Mais dites-vous qu’il n’y a pas mieux, ailleurs. Un reportage dévastateur du National Geographic sur les sables bitumineux de l’Alberta dévoile à ses 50 millions de lecteurs, un cloaque à ciel ouvert qui n’a rien de pareil sur la planète, donc pas très rassurant pour l’avenir de … l’humanité. Il était à peu près temps que cela se sache, non? Depuis le temps qu’on le savait ici …! Et qu’on n’osait pas trop s’en plaindre. L’économie, oblige!

Or, question de rafraîchir nos pauvres mémoires blessées à une certaine époque, la chouchou nationale de Tout le monde en parle, Chantal Hébert, a écrit sur son blogue, cette semaine :

«Pour moins que cela, un influent lobby composé d’écologistes et de leaders autochtones avait eu raison du projet hydro-électrique de Grande-Baleine (quelque part au Québec) au début des années 90. En plus de mobiliser une partie de l’opinion américaine, les adversaires du projet avaient fait campagne auprès de plusieurs états pour qu’ils refusent d’acheter l’électricité qu’on devait y générer. Ironiquement, le projet de Grande-Baleine aurait sans doute meilleure presse aujourd’hui, alors que le réchauffement climatique s’est installé au centre de l’écran-radar de l’opinion publique.

C’est pour tenter d’immuniser les sables bitumineux de ce genre de mouvement que le gouvernement Harper a profité de la visite du président Barack Obama la semaine dernière pour ouvrir un “dialogue” sur l’énergie soi-disant propre. Mais on peut se demander pendant combien de temps les belles paroles et les voeux pieux vont faire le poids dans une bataille de relations publiques qui est très, très mal engagée pour le Canada et l’Alberta

En photos, l'enfer pas si loin que ça de chez-vous

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