L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mardi, août 12, 2008

Des Jeux et des roses

Comme un oiseau frileux, l'autre soir, j’avais peine à digérer mon souper. Heureusement, dans la moiteur de la nuit pékinoise, j’ai eu le plaisir de recevoir un premier message de mes proches. Aussi rapide qu’un courant d’air (du) Canada, un pigeon voyageur venait d’atterrir sur la splendide piste du Stade national. Il apportait pêle-mêle le courrier des athlètes, celui des entraîneurs et des officiels, ainsi que celui des oiseaux de passage, tel que moi.

«Beau bonsoir, Je prends une petite pause … Vraiment très bon, ce bouquin... Un vrai polar comme je les aime, avec une intrigue et des personnages faciles à digérer (petit commentaire de mon cru, juste à ce moment-là de ma lecture : «Ouais! Hum …!»). Pour moi, c'est comme un dessert pas trop sucré qui s'avale agréablement. J’en suis à la moitié du livre... Cela veut dire, que tu l'auras pour tes vacances. Bonne nuit!»

C’était Lolo, ma petite sœur. Avant mon départ pour la Chine, je lui avais abondamment parler de Millenium, la fameuse trilogie du suédois Stieg Larsson. Je lui avais dit, notamment, que plusieurs de nos amies, à Lora et à moi, l’avaient lu, ou étaient en train de le lire avec beaucoup d'intérêt.

Même madame Marois, qui ces derniers jours a dû revêtir le survêtement de la gérante d’estrade à cause du drapeau québécois, non-bienvenu aux Jeux olympiques (ah! quelle histoire, mes amies!), l’avait noté sur sa liste de lectures de vacances! C’est pas peu dire.

Tout ça cousu ensemble, je me suis mise dans la tête (et dans la sienne, par le fait même …) de me procurer le célèbre polar, à tout le moins, le premier tome, avec la ferme intention de l’apporter avec moi dans mes bagages, lors de la semaine de vacances qu’on allait passer, Lora et moi, à Métis-sur-Mer, à mon retour de Pékin.

Or, comme on ne trouvait plus aucun volume de cette trilogie dans aucune bibliothèque de quartier, fallait-il qu’on se décide à l’acheter, et le plus vite serait le mieux …! Naturellement aussi il fallait se partager la dépense entre nous deux ou bien entre nous trois, peu importait. C’est donc elle qui a pris l’affaire en mains. Normal, qu’elle lise le premier tome avant moi, non? Si bien, qu'à peine une quinzaine d'heures lui avait suffi ...!

Dieu soit loué! La nouvelle était la bonne ... Elle appréciait! N'y a pas eu que le pénis de bouc qui rendait ma digestion difficile, ce soir-là. Non, vraiment pas. La somme de 94,00$+ tx, investie dans des bouquins dont l’odeur ne nous revient pas aurait certes fait aussi mal, qu'une douzaine de roses déjà flétries avant de les recevoir ...

En terminant, les hommes qui n’aimaient pas les femmes (et il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense) n’aimeront sans doute pas madame Marois, en ce drôle d’été. Car, n’est-ce-pas dans les estrades de la démocratie que s’agitent le plus vigoureusement les drapeaux qui font et défont les libertés?

Moo Goo Guy Pan, à Pékin

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