L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mercredi, avril 01, 2009

Désaffections, une goutte dans l'océan

Ces jours-ci, on parle beaucoup de désaffectations. Il n’y a pas que dans la blogosphère (Youtube, Facebook) etc, que la désaffection des Québécois se fait sentir. Il y a aussi celle dont est affligée la religion catholique, en ce moment, alors que de plus en plus de catholiques désertent actuellement leur sainte Église. Les raisons sont aussi diverses qu’il y a de personnes. Pour les résumer toutes bien platement, veuillez lire : pour des raisons personnelles …

Mais, s’il en est une parmi tant d’autres qui retient aujourd’hui mon attention, c’est bien celle exprimée dans une lettre d’opinion faisant état de démarches d’apostasie signée par un collectif de 26 personnes. «Comment peut-on condamner une mère qui a voulu protéger son enfant et une équipe médicale qui a assumé son rôle (au Brésil), c'est-à-dire de protéger la santé et la vie des personnes vivantes? L'Église catholique est-elle en train de retourner à l'époque où on laissait les femmes mourir en couches pour sauver l'enfant qu'elles mettaient au monde parce que l'on privilégiait la vie d'un futur orphelin ou d'une future orpheline plutôt que celle d'une femme dont la mort, en plus d'être injuste, privait souvent de mère d'autres enfants?»

Cette semaine, je recevais par courriel l’extrait d’un manuel scolaire domestique publié en … 1960, et qui s’adressait évidemment aux jeunes filles appelées à devenir des épouses, selon les dogmes de la religion catholique et les mœurs bien incrustés dans la société québécoise de ce temps.

Ma nièce de 29 ans qui l’a lu, n’en revenait pas que les femmes de cette époque aient été éduquées de cette manière. Bien sûr que non, ce n’était pas une «joke» … ! Mais, il est bon que tu saches, ma grande, toi et toutes les amies de ton âge, qu'il est vraiment vrai, que la religion catholique exigeait de la part des médecins qu’ils laissent mourir les femmes en couches pour sauver l’enfant qu’elles mettaient au monde quand la vie des deux, de la mère et de l'enfant, était en danger.

Rien que ça suffisait à nous faire repousser (lire : envoyer au diable) cette folie délirante chez les hommes de l’Église, incluant leur religion et leur Église, qui endoctrinaient (lire : programmaient) des sociétés entières en imposant un lourd pouvoir sur le corps, l’âme et l’esprit des femmes.

Pour le meilleur ou pour le pire, grâce à Dieu (c.à-d., Elles-Mêmes), la majorité des femmes québécoises (oublie la génération de ta grand-mère, Évangéline) ont réussi, contre vents et marées, à se libérer de ce carcan et de ce boulet qui en faisaient des esclaves de l’homme. D’où l’importance de ne jamais oublier leur histoire …

***

Aucun commentaire:

Publier un commentaire