L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

lundi, août 11, 2008

Dans une cage dorée

Comme un oiseau frileux, d’une brindille métallique à l’autre, dans mon nid cinq étoiles, j’essaie depuis l’aube de me dégourdir les ailes en volant de reculons… On dit que cela est bon pour rétablir l’équilibre du corps et favoriser une bonne circulation sanguine, indispensable au bon fonctionnement du cœur. Dieu sait qu’on en a besoin avec toute cette chaleur qui appesantit les corps jusqu’à les rendre inertes. D’ailleurs, les athlètes canadiens en savent quelque chose. C’est vrai que tout ce qui brille n’est pas de l’or, mais quant à eux, on les comprendra de préférer les jeux d’hiver.

Cela dit, on espère que la pluie qui finira bien par tomber partout aux alentours, (sauf à l’intérieur de cette magnifique cage dorée, bien sûr), et le vent qui l’accompagnera, viendront à bout de ce smog qui pèse au-dessus de nous. Car ici, à Pékin, tous les oiseaux retiennent leur souffle: même les oiseaux de compagnie dans leur cage, que promènent chaque matin leurs propriétaires pour leur faire prendre un peu d’air. On le fait bien chez-nous avec les chiens en laisse !

J’aimerais bien savoir cependant de quelles graines, ils se nourrissent ... J’ai faim ! Or, en Chine, on mange de tout. Au menu du jour, à la cantine la plus près, on offrira aujourd’hui des scorpions ivres pour le petit déjeuner, des araignées frites pour le lunch et de la soupe de pénis de bouc, pour le souper. Un jour à la fois ...! Je veux bien paraître zen en exécutant quelques mouvements de tai-chi en compagnie des autres oiseaux de passage, au centre du Stade national, mais dieu, que la semaine sera longue … !

Moo Goo Guy Pan, à Pékin

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