L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

vendredi, août 15, 2008

Aux petits oiseaux

Comme un oiseau frileux, hier, j’ai été témoin d’un incident qui m’a laissé un goût amer dans le gosier. Une journaliste et une photographe de l'Associated Press ont été interpellées, puis plaquées au sol par des policiers alors qu’elles couvraient une manifestation de plusieurs militants protibétains qui ont déployé une banderole près des installations olympiques. Les deux femmes auraient été finalement relâchées après avoir pu prouver qu'elles étaient journalistes et dûment accréditées.

Retenez bien ceci : si vous voulez être aux petits oiseaux (comprendre : ne pas avoir de problèmes) peu importe où que vous soyez, en Chine, à l’heure actuelle, évitez de fourrer votre nez dans la cause tibétaine, la plus chatouilleuse, et tenez-vous à l’écart des agaçantes violences des Ouïghours. Ah ! j’oubliais, ne vous plaignez pas non plus des petites gymnastes chinoises que vous soupçonnez (avec raison, qui sait) de ne pas avoir l’âge requis (16 ans) pour participer à ces Jeux. Encore moins de la cruelle injustice de voir s’échapper les médailles pour quelques … centièmes de secondes de retard. Mais ça, c'est une autre histoire.

À part tout ça, on a la sainte paix. Les menus du jour sont évidemment très so-so, par contre la bière chinoise coule à flots et est excellente. Enfin, mon orientation sexuelle n’est pas affichée sur la poignée de porte de ma chambre.

Mais ...

Vous savez ce couple de journaliste et de photographe de l’Associated Press, et bien, j’ai eu l’occasion de faire discrètement connaissance avec elles en fin d’après-midi, hier.

Très charmantes, bien sûr, mais drôlement malmenées et surtout ébranlées par le traitement brutal qu’on leur avait infligé, pour s'en remettre, elles se détendaient à une petite terrasse tout près d’ici.

Or, comme un oiseau frileux, perché près d’elles sur le rebord d’une fenêtre à proximité, j’ai cru entendre l’une d’elles s’enquérir sur son cellulaire du sort de leurs petites perruches qu’elles avaient confiées à une personne connue, j'imagine, quelque part en Amérique. Faut-il croire, que même à Pékin, le hasard fait bien les choses !

Moo Goo Guy Pan, à Pékin

P.S Merci à ma fidèle amie, Jd'A, pour son commentaire, hier. Très gentil de sa part, quoique à mon humble avis un peu exagéré peut-être ... Mais n'empêche, cela m'a fait beaucoup plaisir.

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