L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mardi, janvier 16, 2007

La merveille qui fait marcher

Durant les fêtes, alors que nous étions, Lora et moi, en visite chez nos amies, à Saguenay, un soir après le souper, l’une d’elle s’est approchée de moi en tenant entre les doigts un petit appareil. Après l’avoir déposé devant moi sur la table de cuisine, elle m’a dit de façon péremptoire.
- Ça, ma fille, c’est un lecteur MP3!
- Un quoi? ai-je dit, naturellement un peu prise au dépourvu.
- Un lecteur de musique MP3 …!
- Et … qu’est-ce que ça mange en hiver, un lecteur MP3?

Pendant que j’examinais en la soupesant, puis regardais attentivement la chose comme il faut, à l’endroit comme à l’envers, notre amie s’est mise à nous en faire une description approximative.
- Ouais, mais je n’ai pas besoin de ça, moi, ai-je dit aussitôt, au cas où elle trouverait une faille dans la queue du diable.

C'est qu'en l’écoutant, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un bidule pareil n’était, en fait, rien d’autre à mes yeux qu’un gadget hors de prix et certainement compliqué sans bon sens comme seules nos amies saguenayennes avaient l’idée de se procurer.

- Savais-tu, ma fille, que tu peux enregistrer 250 chansons là-dedans …? s’est-elle empressée de dire faisant fi de toutes mes tergiversations, présentes et à venir. Donc, imagines-tu à quel point ça peut être pratique en été, lorsque tu tonds ta pelouse, et en hiver, quand tu souffles la neige dans ton entrée ... ?

À partir de là, je n’ai pas mis plus de deux secondes et quart à réfléchir. Je venais de saisir … l’astuce.
- Ah! ouin? Vraiment? Eh ben, ça m’en prend un …!

C’est ainsi que s’est imposé le besoin de me procurer un petit machin comme celui-là. C’est que justement quelque temps auparavant, j’avais dû me faire à l’idée que je ne pouvais plus compter sur mon vieux, et oh! combien encombrant « Walkman » à cassettes, mais hélas! devenu défectueux avec le temps, quand venait le temps d’aller marcher.

J’avais eu beau en chercher partout dans les magasins à petites comme à grandes surfaces. Niet! On n’en vendait guère plus nulle part. D’ailleurs, plus les vendeurs étaient jeunes, plus ils étaient convaincus (sans vouloir trop m’insulter ni me faire de peine …) qu’il ne s’en fabriquait probablement plus à l’heure actuelle.
- Peut-être, devriez-vous tenter votre chance, madame, dans les marchés aux puces, le printemps prochain? m’a-t-on suggéré un moment donné en désespoir de cause.

C’est donc avec la mort dans l’âme, qu’un peu avant les fêtes, j’ai dû me résigner à le mettre au rancart dans mon bac à recyclage. Or, bien sûr, mon nouveau baladeur est sans doute le produit d’un moment de folie furieuse d’après les fêtes. De l’argent jeté par les fenêtres? Non, quand même.

Mais alors, quel gadget impressionnant! Me croiras-tu, si je te dis que, grâce à lui, hier, en pleine tempête de neige, je suis arrivée à augmenter un tantinet la distance d’une randonnée à pied quotidienne sans ressentir trop de douleurs ni à ma « scie à tiques » ni ailleurs ... ? C’est quand même mieux que de se procurer une canne ou une marchette, m’a rappelé ironiquement Sunny Blue, vendredi dernier, alors qu’elle a accepté de programmer pour moi cette petite merveille capable de contenir 500 chansons ...

Place à la musique! Et en avant, marche!

À toi pour toujours,
May West

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