Une femme à la mer

Après la tuerie de Dawson, l’effondrement du viaduc de la Concorde, l’explosion nucléaire du fou furieux Nord-Coréen, l’écrasement d’un (petit) avion dans un gratte-ciel à New-York, et enfin, l'assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, ô catastrophe, l’imbroglio, l’embrouillamini, le gâchis, la débâcle, bref le naufrage technique de mon blogue «Le Temps qu’il fait», le temps est venu de changer d'air.

Néanmoins, si tu penses que je vais me mettre à verser des lacrymosaures sur mon sort, tu fais fausse route. Mon égobésité n’est pas à ce point un handicap. Je ne suis pas xyloglotte pour deux sous. Au fait, de quel latin je me chauffe, mon amie? Aucun. Je n’en connais ni la racine, ni l’origine et ni la terminaison. De là, à croire, qu’il n’y a plus qu’un pas qui nous sépare du trépas, il faut bien te dire que plus capilotracté que ça, tu meurs.

Tout ça pour te dire, que j'ai cherché partout la femme à la mer tombée du haut en bas de son automne mal fagoté. Et voilà qu'en plein coeur d'octobre, je l'ai trouvée à demi-oubliée debout près d'un phare, une souris à la main et tenant son clavier sous le bras. On aurait presque dit une égérie tenant sa harpe ... Tu parles!

À toi pour toujours,

May West

Petit lexique

. lacrymosaure: larmes de crocodile

. égobésité: hypertrophie du moi

. capilotracté: tiré par les cheveux