Potanine
est le PDG de Nornikel et d’Interros qui vient en 8e position sur la liste des
Russes les plus riches et dont la fortune est évaluée è 12,4 milliards de
dollars par le magazineForbes. Il avait déjà affecté la plupart de ses actifs à
des fins caritatives compte tenu de la part qui revient à ses enfants. Le
couple est actuellement engagé dans un procès de divorce et de partage de
biens.
Le psychologue Irakli Pojarski analyse pour
nous les principales causes des divorces des oligarques russes : « Il y a d’abord le fait que l’homme riche
s’habitue qu’il peut tout changer rapidement. Si sa voiture tombe en panne, il
peut parfaitement la remplacer. Nous sommes en présence d’un cas psychologique
similaire, quand la femme ne convient plus. Le rassasiement est une des causes
des divorces. Quand on possède tout, c’est la course vers le meilleur et plus
neuf. »
Des
passions carrément shakespeariennes se déchaînent au moment des divorces
surtout dans les familles des oligarques puisque des milliards de dollars sont
en jeu en plus du ressentiment personnel. Les Russes occupent depuis longtemps
le top des divorces les plus chers au monde.
En
2001, Boris Berezovski, oligarque russe à la réputation sulfureuse, a fui en
Grande Bretagne en craignant l’arrestation. Il s’est installé là-bas avec sa
nouvelle concubine Elena Gorbounova et ses deux rejetons dans un domaine dans
le comté de Surrey. Pendant ce temps, son épouse « légitime » vivait séparément
à Londres dans un penthouse donnant sur le Hyde Park. Finalement, lasse de
cette situation ambiguë, l’épouse a attaqué Berezovski en divorce et s’est
adjugée une part belle de 300 millions de dollars.
Mais
le divorce peut aussi avoir un happy end. Irina Abramovitch, ex-femme de Roman
Abramovitch et la plus connue des épouses divorcées, n’a pas voulu traîner son
ex-époux dans la boue moyennant une juteuse compensation matérielle. Il y a
tout lieu de penser que 300 millions de dollars, 4 villas et 2 appartements
londoniens et la possibilité de se servir des yachts et des avions de son « ex
» l’aideront à recoller son cœur brisé après la virée de son mari chez la
rivale.
Par
contre, le banal adultère peut coûter toute sa fortune à l’oligarque Dmitri
Rybolovlev. Cet ex-propriétaire d'Ouralkaliï vient en 13e position sur la liste
russe de Forbes. Sa femme Irina a déclaré après 25 ans de vie
conjugale qu’elle en « avait ras le bol des tendresses prodiguées par Dmitri à
l’égard d’autres femmes » et l’a attaquée en divorce.
Elle
a évalué à 6 milliards de dollars, c’est-à-dire à toute la fortune de
Rybolovlev, les meilleures années de sa vie gaspillées avec le mari infidèle.
Mais Dmitri n’était pas né de la dernière averse. Il s’est mis immédiatement à
vendre ses actifs à la faveur de subterfuges financiers pour « laisser moins à
sa femme ». Son ex-épouse avait finalement réussi à lui chiper « seulement »
3,2 milliards d’euros.
Plus
grande est la fortune en jeu et plus les parties se montrent difficiles, estime
le psychologue Mikhaïl Kamaev, membre effectif de la Ligue professionnelle des
psychothérapeutes : « La plupart des
hommes riches sont des psychopathes et essaient généralement de dissimuler
leurs revenus et minimiser leurs pertes pour soi-disant punir la femme. »
Les
contrats de mariage étaient jusqu’à tout récemment chose rare en Russie, c’est
pourquoi les procès en divorce se transforment souvent en batailles rangées. Il
est vrai cependant que la nouvelle génération des riches a fait sienne la
pratique occidentale des contrats de mariage. Surtout ne confondons pas l’amour
et l’argent! A notre époque du féminisme total, les hommes doivent se montrer
vigilants. D’ailleurs, les belles dames n’en trouveront pas moins 102 procédés
leur permettant de déposséder en toute légalité leurs « ex ».
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