Normand Lester
Yahoo-Québec
2 octobre 2013
Alerte générale! Les Femen sont débarquées au Québec. Des idiotes exhibitionnistes ont voulu attirer l’attention sur leur cause en s’offrant en pâture aux voyeurs. Mission accomplie? Pas sûr. On va se rappeler de leur poitrine dénudée beaucoup plus que leurs invectives contre le crucifix et leurs génuflexions devant les musulmanes voilées.
Curieux quand même de se pavaner les seins nus en hurlant des énormités pour revendiquer le droit des femmes de se cacher en signe de soumission aux hommes ou à Allah. Mais Femen n’est pas à une contradiction près.
À Kiev, à Paris, à Tunis lorsqu’elles s’exhibent pour la bonne cause, les Femen sont toutes jolies, sveltes, bien tournées et, disons-le, sexy. Comme des participantes à un concours «Miss Topless». Étrange non. Pas de grosses boutonneuses ou de maigrichonnes aux seins flasques. Les laides: prière de s’abstenir. Pas non plus de pimbèches coincées, qui abondent dans les autres organisations féministes. Comme si c’était un homme qui avait imaginé Femen pour satisfaire ses fantasmes. Devant ce doute, les femen outrées martelaient que leur mouvement avait été créé par des femmes, pour des femmes. Elles critiquaient vigoureusement ceux qui estimaient que ce n'était pas possible.
Les sceptiques avaient raison. L’homme derrière les «féministes aux seins nus» est un ukrainien nommé Victor Svyatski, un macho dominant, ami intime de la fondatrice du mouvement, Anna Houtsol.
Le rôle de male alpha de Svyatski dans Femen a été révélé par la réalisatrice australienne Kitty Green dans son documentaire «l’Ukraine n'est pas un bordel» présenté récemment à la Mostra de Venise. Green affirme qu’il est à l’origine du mouvement et que c’est lui qui l’a dirigé derrière Anna Houtsol. Svyatski avoue même qu'il a fondé le groupe pour rencontrer des femmes et qu’il était sexuellement excité par les «jolies filles» qu’il recrutait afin qu’elles montrent leurs seins en public.
On le voit dans le film de Green donnant ses instructions à des femen avant qu’elles participent à une de leurs manifestations. Il dit à certaines militantes de ses mettre au régime.
Svyatski, qui se considère comme le père du «nouveau féminisme», méprise ses militantes. Il confie dans le film: «Ces filles sont faibles. Elles n’ont pas de force de caractère. Elles n’ont même pas le désir d’être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles, et elles ont des tas d’autres défauts qui les empêchent de devenir de bonnes activistes politiques.»
Fier de son leadership des femen, il ajoute: «C’est vrai, je suis le patriarche d’une organisation qui lutte contre le patriarcat. Mais les paradoxes font partie de l’Histoire. Après tout Marx et Lénine étaient des bourgeois.»
Son emprise sur les femen était telle qu’une d'entre elles parle de «syndrome de Stockholm». «Elles le redoutaient et en avait peur. Il pouvait être horrible avec les femen allant jusqu’à les traiter de salopes quand elles ne suivaient pas ses ordres», explique Kitty Green, qui a vécu pendant un an avec le groupe pour faire son film.
Sur un site internet européen qui rapporte les propos de Svyatski, une féministe, amèrement déçue, écrit: «C'est triste de constater qu'elles sont coachées en coulisses par un mec qui les dirigent de la même manière qu'un maquereau!»
Des féministes radicales se soumettent aux fantasmes exubérants d’un macho autoritaire. Femen prétend combattre l’exploitation commerciale du corps des femmes dans la publicité comme dans la prostitution en l’exploitant sans vergogne politiquement. Trouvez l’erreur!
Complètement illogique et typiquement féminin, diront les esprits malveillants et machistes. En fait, tout cela me semble terriblement dépassé. Le tabou des seins nus, ça date du siècle passé. Un male libidineux dominant va pourtant finir pas convaincre des femmes de montrer leur mont de Vénus en signe de protestation. C’est une question de temps.
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