Il faisait gris et le vent était frisquet. L'événement avait lieu dans le Vieux, comme on dit. Nicole et moi avons donc pris notre courage à deux mains, et nous nous y sommes rendues. En bus et en métro!
Un fait divers. Si vous vous fiez aux photos ci-jointes, vous vous demanderez pour quelle raison la plupart des médias ont tenu secret, hier, cette manifestation devant les bureaux du fossoyeur de la loi 101 par excellence, le tristement célèbre avocat, Brent Tyler.
Le comble. C’est lorsque Nicole et moi ne trouvions pas cette adresse, que nous avons eu l’idée d’aborder une facteure des Postes Canada qui passait par là avec son chariot. Bien sûr, la dame (qui bientôt prendra certainement sa retraite ...!) nous a démerdées sauf qu’elle parlait à peine ... le français. Abasourdies, c’est là que nous avons réalisé qu’il était impératif d’avoir entrepris cette aventure.
Le clou de l’événement. C’est lorsqu’un jeune organisateur a décidé de monter sur le rebord d’une fenêtre pour haranguer les manifestants. À l’intérieur du 83, des policiers étaient postés derrière la porte de l’entrée. Évidemment ils sont sortis en trombe et sont intervenus pour le faire descendre de là. Je ne vous dirai pas ce que Nicole et moi avons pensé de cette intervention musclée. Mais ...
Cela dit, ils l’ont donc brutalement agrippé par les jambes et l’ont fait tomber sur le trottoir. Aussitôt, la foire d’empoigne a donné le ton et l’échauffourée a commencé. Heureusement! Le cameraman de CTV était sur place ... Celui de TVA est apparu un peu plus tard. Quand le calme est revenu ... après qu'un policier eut parlementé avec le jeune organisateur qui n'a pas semblé avoir été blessé.
La suite des choses. Enfin, nous avons été galvanisées par les quelques discours des organisateurs. Oui, la langue française à Montréal est menacée. Oui, la loi 101 est malmenée. Oui, il faut sortir dans la rue et le faire savoir. Oui, notre survie en tant que peuple francophone en Amérique du Nord en dépend.
Mes observations. Depuis les dernières vingt années, nous, les personnes de notre âge, sommes la génération qui avons le plus marché pour contrer les nombreuses attaques (plus de 200 ...!!!) contre la loi 101.
Malgré la désespérance qui s’est installée petit à petit depuis, et surtout devant l’indifférence généralisée d’une grande majorité de Québécois, aujourd’hui, il faut reconnaître qu’une cohorte de la jeune génération a pris les choses à bras-le-corps. Il est bon de savoir que le flambeau qu’ils tiennent entre leurs mains est celui que nous leur avons remis. À cet égard, Nicole et moi avons été ravies de serrer la main à Patrick Bourgeois, contrairement à Pauline Marois qui l'a viré du revers de la main, l'été dernier.
Certains ont dit : «Quand Montréal ne sera plus français, l’indépendance ne sera plus possible.» Pour ceux qui savent lire entre les lignes, cela signifie à coup sûr l’assimilation à plus ou moins brève échéance. Le Vieux-Montréal nous échappe (peut-être en a-t-il toujours été ainsi?), mais n'empêche qu'à travers ses belles rues d'une autre époque, on y trouve des choses étonnantes. Cette magnifique sculpture de trois commères se chuchotant des choses secrètes à l'oreille, en est un exemple.
Conclusion : Puisque le sort du français à Montréal est une cause sans fin, tant et aussi longtemps qu’on le pourra, on manifestera, on marchera et on chantera cette magnifique chanson dont je laisse quelques extraits pour nous tenir les esprits ouverts. Avant qu'il ne soit trop tard ...
Mommy mommy, I remember the song
Oh mommy mommy something seems to be wrong
Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
Much too late
Mommy mommy, I love you dearly
Please tell me once again that beautiful story
Un jour, ils partirent de France
Bâtir ici quelques villages, une ville, un pays
Mommy mommy, how come we lost the game ?
Oh mommy mommy, are you the one to blame ?
Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
Much too late
Cette chanson a été écrite par Gilles Richer et Marc Gélinas (1971)
Et elle a été chantée par Pauline Julien
Un fait divers. Si vous vous fiez aux photos ci-jointes, vous vous demanderez pour quelle raison la plupart des médias ont tenu secret, hier, cette manifestation devant les bureaux du fossoyeur de la loi 101 par excellence, le tristement célèbre avocat, Brent Tyler.
Le comble. C’est lorsque Nicole et moi ne trouvions pas cette adresse, que nous avons eu l’idée d’aborder une facteure des Postes Canada qui passait par là avec son chariot. Bien sûr, la dame (qui bientôt prendra certainement sa retraite ...!) nous a démerdées sauf qu’elle parlait à peine ... le français. Abasourdies, c’est là que nous avons réalisé qu’il était impératif d’avoir entrepris cette aventure.
Le clou de l’événement. C’est lorsqu’un jeune organisateur a décidé de monter sur le rebord d’une fenêtre pour haranguer les manifestants. À l’intérieur du 83, des policiers étaient postés derrière la porte de l’entrée. Évidemment ils sont sortis en trombe et sont intervenus pour le faire descendre de là. Je ne vous dirai pas ce que Nicole et moi avons pensé de cette intervention musclée. Mais ...
Cela dit, ils l’ont donc brutalement agrippé par les jambes et l’ont fait tomber sur le trottoir. Aussitôt, la foire d’empoigne a donné le ton et l’échauffourée a commencé. Heureusement! Le cameraman de CTV était sur place ... Celui de TVA est apparu un peu plus tard. Quand le calme est revenu ... après qu'un policier eut parlementé avec le jeune organisateur qui n'a pas semblé avoir été blessé.
La suite des choses. Enfin, nous avons été galvanisées par les quelques discours des organisateurs. Oui, la langue française à Montréal est menacée. Oui, la loi 101 est malmenée. Oui, il faut sortir dans la rue et le faire savoir. Oui, notre survie en tant que peuple francophone en Amérique du Nord en dépend.
Mes observations. Depuis les dernières vingt années, nous, les personnes de notre âge, sommes la génération qui avons le plus marché pour contrer les nombreuses attaques (plus de 200 ...!!!) contre la loi 101.
Malgré la désespérance qui s’est installée petit à petit depuis, et surtout devant l’indifférence généralisée d’une grande majorité de Québécois, aujourd’hui, il faut reconnaître qu’une cohorte de la jeune génération a pris les choses à bras-le-corps. Il est bon de savoir que le flambeau qu’ils tiennent entre leurs mains est celui que nous leur avons remis. À cet égard, Nicole et moi avons été ravies de serrer la main à Patrick Bourgeois, contrairement à Pauline Marois qui l'a viré du revers de la main, l'été dernier.
Certains ont dit : «Quand Montréal ne sera plus français, l’indépendance ne sera plus possible.» Pour ceux qui savent lire entre les lignes, cela signifie à coup sûr l’assimilation à plus ou moins brève échéance. Le Vieux-Montréal nous échappe (peut-être en a-t-il toujours été ainsi?), mais n'empêche qu'à travers ses belles rues d'une autre époque, on y trouve des choses étonnantes. Cette magnifique sculpture de trois commères se chuchotant des choses secrètes à l'oreille, en est un exemple.
Conclusion : Puisque le sort du français à Montréal est une cause sans fin, tant et aussi longtemps qu’on le pourra, on manifestera, on marchera et on chantera cette magnifique chanson dont je laisse quelques extraits pour nous tenir les esprits ouverts. Avant qu'il ne soit trop tard ...
Mommy mommy, I remember the song
Oh mommy mommy something seems to be wrong
Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
Much too late
Mommy mommy, I love you dearly
Please tell me once again that beautiful story
Un jour, ils partirent de France
Bâtir ici quelques villages, une ville, un pays
Mommy mommy, how come we lost the game ?
Oh mommy mommy, are you the one to blame ?
Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
Much too late
Cette chanson a été écrite par Gilles Richer et Marc Gélinas (1971)
Et elle a été chantée par Pauline Julien
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