L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mardi, décembre 30, 2008

Putain de Millénium

Un grand moment de l'année 2008? À mon avis, absolument! Chez les Français, en tout cas, se sont surtout les Françaises qui en sont devenues addictes. Le mot n’est pas trop fort puisqu’on n’a pas hésité, là-bas, à parler de milléniumania. Incroyable, qu’on se sente ainsi envahi par une histoire comme celle-là. Le pire, c’est que ce livre-là n’est même pas le meilleur de notre bibliothèque. Tellement, qu'on a l'impression par moment qu'il a été traduit du suédois au français un peu comme si cela avait été une bande dessinée. M'enfin!

Quant à moi, après avoir fermé le tome 2, j’étais hors de moi. Façon de parler, évidemment. Le 11 décembre dernier, j'ai même envoyé un courriel à ma sœur Lolo pour lui faire part de mes doléances. Ayant comme objet: «Millénium, mon cul ...!» Oui, oui, je sais ...

«Ayoye! En fait, tu es la seule avec qui j'peux en parler (lire:défouler): les autres ne l'ont pas lu ou n'ont pas fini de le lire. Et comme de raison, je ne voudrais pas gâcher leur PLAISIR ... Ça s'peut-tu? Une vraie affaire de fou! Voyons! Mais, non ... de folle! C'est quoi c'tte affaire-là? Un personnage sensé n'être pas plus grosse qu'un pou, même pas grande comme trois pommes, avec des mains si petites qu'elle doit choisir la crosse de ses revolvers, bref, qui ressuscite d'entre les morts en sortant de son trou, où on l'avait enterrée encore vivante après avoir reçu trois balles dans le corps ...? Un instant! Faut le faire!

Tu vois ben que ça n'a pas d'allure! Aïe! Comment passer à travers une histoire pareille sans capoter
(comprendre: dérailler)...? Pauvre toi que j'ai obligée à lire la trilogie au complet en un temps record ...! Et, pauvre madame Marois qui m'en avait donné l'idée l'été passé!

Bon. Je pense que je vais prendre un petit répit de cette trilogie
(de malheur)... Question de laisser mes neurones retomber à la bonne place avant d'entreprendre résolument la suite et la fin. Alors donc, je m'en vais lire «La petite fille de Monsieur Linh» pour me changer les idées. »

La réponse de ma petite soeur ne se fit pas attendre et fut brève. «Ben voyons donc! Si elle ressuscite, c'est parce que c'est un roman. Et dans un roman, on peut faire ressusciter les morts et les pas morts ...» Le gros bon sens, quoi!

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