L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

lundi, février 09, 2009

À l'ombre du machisme et de la loyauté

Encore un film sur la Seconde guerre mondiale, mais celui-là n’est pas tout à fait comme les autres. Sortir les femmes de l’ombre ne peut mériter ses galons qu'à la seule condition d’y mettre une grande crédibilité historique. Dans ce cas-ci, bien qu’on l’ait traité à la façon d’un polar romantique agréablement épicé de jolies femmes, on peut dire que c’est œuvre réussie.

Compte tenu de ces quelques mises en garde, je vous épargnerai le fait que j’ai été un peu dérangée par certaines images ... Mais que voulez-vous? La guerre, c’est la guerre! Un monde d’hommes, soit dit en passant, devenus des héros auxquels de nombreux hommages ont été rendus depuis. Mais, à propos des femmes, elles, cela reste à voir.

« D’abord, il y a eu cet article que j’ai lu, un matin, à Londres, dans le Times […]. C’était une pleine page consacrée à Lise Villameur (Lise de Baissac), résistante française ayant opéré pour les réseaux du SOE, services secrets créés par Winston Churchill, pendant la Seconde guerre mondiale. Elle venait de s’éteindre à l’âge de 98 ans ». Ainsi s’est expliqué, Jean-Paul Salomé, le réalisateur du film «Les Femmes de l’ombre», mettant en vedette Sophie Manceau dans le rôle de l’héroïne, ainsi que Marie Gillain et Julie Despardieu.

Malgré ses qualités et ses faiblesses, «Les Femmes de l’ombre» ne m’a pas laissée indifférente. Au contraire! En plus, qu'à cause d’une petite note défilant à la fin du générique qio a retenu mon attention, j’ai ressenti un urgent besoin d’en savoir davantage sur Lise Villameur (Lise de Baissac).

Un officier britannique a déclaré à son sujet : « Le rôle qu’elle a joué en aidant le maquis et la résistance en France ne sera jamais trop loué et a fait beaucoup pour faciliter les préparations du maquis et la résistance avant la percée américaine en Mayenne. »

Puis, dans son dossier SOE, on peut lire : « Elle fut l’inspiratrice de groupes dans l’Orne, et par ses initiatives, elle a infligé de lourdes pertes aux Allemands grâce à des dispositifs qui faisaient exploser les pneus sur les routes près en Mayenne, et aussi loin que Laval, LeMans et Rennes. Elle a aussi pris part à des attaques armées sur des colonnes ennemies. »

Femme d’action et de courage, elle s’est évidemment méritée plusieurs distinctions, dont celle de Chevalier de la Légion d’honneur. Une distinction importante soit, mais tout de même somme toute quelconque, lorsqu’on sait qu’il y a 125 000 chevaliers de cette célèbre Légion.

Histoire d’y revenir, rappelons qu’une fois la guerre finie, le général de Gaulle n’a accordé que peu d’importance aux femmes : parmi plus d’un millier de Croix de la Libération décernées seulement six femmes ont été distinguées (parmi elles Berty Albrecht). C’est cette vision un peu machiste de la résistance qui a exclu les femmes. Ce serait donc pour cette raison que Jean-Paul Salomé, avec son film, a souhaité leur redonner leur place.

Du machisme d’autrefois à la loyauté d’aujourd’hui, cela nous ramène inévitablement dans un contexte plus actuel. Que la lumière remplace l'ombre! Or, ma question qui tue est la suivante.

La secte

En recevant des mains de son loyal ami, le président français actuel, Nicolas Sarkozy la grand-croix de la Légion d’honneur, qu’a donc fait de si héroïque pour la France notre très ombrageux concitoyen canadien, Paul Desmarais, pour se mériter ainsi l’honneur prestigieux quasi suprême, auquel seulement 75 personnes au monde ont eu droit jusqu'à ce jour …???

On dirait presque une secte, non ...! Serait-il membre d’une nouvelle Résistance française contre-révolutionnaire qu’on l’aurait ignoré? Mais de quel péril imminent aurait-il sauvé la France … ?

Pour en savoir davantage sur ces femmes de l'ombre

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