L'évolution des espèces

D’abord, celle de madame Jérôme-Forget, madame Rigueur, comme il sera de rigueur de l’appeler, à partir de maintenant. (Prière de bien prononcer les «r» ...) Comme de fait, ses prévisions budgétaires n’ont pas évolué dans le sens de ses mensonges. Ce qu’elle a pu endormir tout le monde dans le but de faire élire son gouvernement majoritaire! «Tout le monde déplore le recours systématique au mensonge en politique, mais pourquoi diable y renoncerait-on quand les gens ne demandent qu'à y croire?» (Michel David, ce matin, dans Le Devoir)

L’espèce humaine n’évoluera donc jamais assez ? La peur est un guide qui mène les aveugles, les sourds et les muets exactement là où l’on veut. Et on en veut encore aux abstentionnistes d’avoir fait élire ce gouvernement majoritaire par leur geste de contestation inconscient et ridicule.

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Darwin fête ses 200 ans, cette semaine. Sa fameuse théorie de l'évolution des espèces alimente encore les passions. Pas facile pour certains de concilier la science et la religion, soit, mais qu’en pensent les politiciens ? Hélène Buzzetti, journaliste au Devoir, est allée s’enquérir auprès des heureux élus d’Ottawa.

La question a mis plusieurs ministres tellement mal à l'aise que deux ministres québécois se sont sauvés en l'entendant. Losers ou chicken ? Je ne vous donne pas plus de 2 secondes pour me dire lesquels …

Non. Le beau Maxime Bernier ne peut pas s’être sauvé, il n’était même pas là. D'ailleurs, il n’a que faire de l’évolution, celle des espèces, en tout cas, n’ayant plus de secret pour lui.

Vos deux secondes sont écoulées …

Mais oui. Josée Verner (Affaires intergouvernementales). Pour elle, le monde a commencé bien avant Darwin, dont elle a certainement vaguement entendu parler à travers les branches de sa généalogie. Ce monde-là aurait commencé à évoluer, selon elle, à partir d’un beau jour de septembre sur les plaines d’Abraham, à Québec, en 1759. Et, n'a pas cessé d'évoluer dans le bon sens depuis.

Et puis, Lawrence Cannon (Affaires étrangères). Son monde à lui n’évolue qu’en fonction de la sécurité du Canada. Règle no. 1 : tout faire pour empêcher les séparatistes terroristes du Québec de briser son pays. Car s'il fallait que cela arrive, ce serait vraiment pour lui rien de moins que le début du commencement de la fin du monde.

Ciel ! Qu’il flotte, ce matin !