L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

lundi, août 25, 2008

Retour de Chine

Chère Chun Juan,

Débarquée en pleine nuit, entre samedi et dimanche, à l’aéroport PET à Dorval, je n’avais vraiment pas du tout envie de péter plus haut que le trou, dans lequel s’enfonçaient d'ailleurs mes deux paupières en position du légionnaire (moins indigeste que celle du missionnaire... )

En outre, l’interminable tour du globe des dernières 24 heures m’avait laissé les ergots passablement engourdis. Comme tu sais, l’ergonomie n’est pas la marque de commerce de la classe standby de la compagnie nationale de nos amis canadiens. Enfin, faut-il te dire aussi que la soupe à la méduse servie à bord n’aura pas eu, certes, l’effet d’une caresse (de méduse) dans mon estomac en tire-bouchon. Loin de là! Mais cela dit, je récupère tranquillement.

Quel périple, mon amie! Toutes ces images qui flottent et qui voyagent sans cesse dans ma tête me laissent parfois dans un tel état d’ébahissement, qu’il me faudra des jours, des semaines, voire des mois pour remettre un peu d’ordre dans tout ce fatras.

Sans doute l’auras-tu deviné, mais autant de richesses, de symboles, de gloire et de puissance ont complètement étourdi des millions de spectateurs de par le monde. Mais pas au point d’aveugler ou d’anesthésier les nombreux observateurs qui, contrairement au CIO, n’ont pas du tout envie de se laisser prendre au jeu des dirigeants chinois.

Un de ceux-là, Jean-Jacques Stréliski, spécialiste en stratégie d’images, n’a pas eu peur de se demander, ce matin, si la Chine n’en avait pas fait un peu trop, ou encore si elle n'en avait pas un peu trop montré. N’aurait-elle pas enfin un peu trop «réussi» ses Jeux ? Et tout ça, évidemment, au prix de quels sacrifices et de quelles tortures, pour l'Amour du Ciel?

Enfin, si jamais ces trois photos s’avèrent authentiques (lire: pas truquées …!), quelque chose d’inhumain, certes, se cache derrière cette recherche de la perfection qui va jusqu'à l'obsession - (51 médailles d’or …!) - et qui donne la chair de poule, rien que d’y penser. Car, qui dit inhumain, dit monstrueux…!

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