L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mardi, février 16, 2010

Et vive les JO de Vancouver

«Le Canada a eu l'air d'un pays unilingue anglophone devant le reste du monde»,
Lise Bissonnette.

Un peu plus haut

À madame Bissonnette, au sujet du Canada unilingue anglophone, je serais tentée de répondre ceci:« Mais, ma chère dame, le Canada n'a pas seulement l'air, il a aussi la chanson ...»

En tout cas, saturée d’en entendre parler, je ne voulais pas en parler. Mais, selon moi, c’est la piètre performance de Garou, le francophone de service, à l'ouverture des Jeux de Vancouver, qui a mis le feu aux poudres. S’il n’avait pas garroché (lire : massacré) la très belle chanson de Jean-Pierre Ferland, on n’en serait pas là aujourd’hui.

À s’arracher les cheveux et à les couper en quatre. Puis à déchirer (encore une fois) notre chemise carreautée sur la place publique (lire : le Web) pour après en recoudre pendant 100 ans les mille morceaux. La langue, en particulier la française n’a qu’à bien se tenir. Car à Vancouver, la langue se pend au pied de la lettre et s’égare au pied des fières Rocheuses brouillardeuses.

«I’am (so) proud to be Canadian

Ici, la désespérance est totale et fait pitié à voir. C’est qu’à force de souhaiter autant de médailles que de français à ces Olympiques, on finit par tellement tergiverser à propos de notre identité, qu’on ne sait même plus qui on est. Sans vouloir politiser la chose, c'est le syndrome Qué-Can jusque dans la façon de se nommer.

En voici la preuve : «Je suis un canadien québécois. Un français canadien français. Un américain du nord, français. Un francophone québécois, canadien. Un québécois d'expression française, française. Un canadien francophone américain francophone d'Amérique du Nord. Un franco-québécois. Un franco-canadien du Québec. Un québécois canadien.» En langage des signes, on appelle ça, une mosaïque ... Individuelle!

Un peu plus loin


Pendant ce temps, le temps a cessé d’être couvert à Vancouver pour faire place au soleil. Les athlètes, locaux et étrangers, y compris ceux qui sont venus y mourir (s'ils n'étaient pas morts peut-être bien qu'on ne les aurait jamais connus), sont sur le pied d’alerte. Leur regard les porte bien au-delà des polémiques qui ne les concernent pas et les mènent nulle part.

Dans leur for intérieur, ils caressent du bout des doigts la ou les futures médailles, qui sait, les feront ployer sous le poids de l’or, de l’argent ou du bronze. Tous et toutes comptent bien rester debout le plus longtemps possible sur leur podium glorieux. Si gloire, il y a, à se convaincre que de gagner pour les autres est d'abord aussi le faire pour soi-même.

Le mot de la fin

N'est-ce pas un brin ironique que la première médaille d'or du Canada dans l'histoire des Jeux olympiques à être présentés en sol canadien soit décrochée par un athlète québécois, Alexandre Bilodeau, un p'tit gars de Rosemère, P.Q. ?

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