L'Oiseau frileux

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lundi, janvier 11, 2010

Les cent ans du Devoir

Le Devoir n'est pas (encore) mort! Vive Le Devoir!

Si j’ai décidé de résilier mon abonnement à La Presse à la suite du référendum de 1995, c’est par pure conviction politique. Le quotidien s’était prononcé contre le «OUI».

À ce moment-là, je n’étais pas au courant que ce journal était la propriété d’un homme qui s’opposait farouchement à la souveraineté du Québec : Paul Desmarais. Et, comme celui d'aujourd'hui, l' éditorialiste en chef de l’époque était son valet de service personnel. C’est pour quoi, je me suis tournée vers Le Devoir et lui suis restée fidèle.

Aujourd'hui, je suis fière de célébrer les cent ans d'un quotidien qui n'appartient pas aux intérêts d'un seul homme (et de son empire) en lui servant à promouvoir son idéologie politique.

Le Devoir n'a pas toujours navigué dans le sens de mes valeurs. À ses débuts, c'était d'époque que son fondateur, Henri Bourrassa, ait été d'une misogynie à faire frémir d'horreur les femmes d'aujourd'hui. Mais avec le temps comme la plupart des grands quotidiens, il s'est ajusté aux changements dans tous les domaines de la société.

Fais ce que dois! Au Québec, Le Devoir est incontournable. C'est grâce au Devoir, notamment, qu'on a appris des faits importants l'automne dernier sur la collusion (lire: corruption) à la mairie de Montréal. Des faits, dis-je, qui, avec un peu plus de détermination et de persévérance, pourraient mener beaucoup plus haut ...

Enfin, depuis maintenant plusieurs années, malgré les critiques, les lendemains incertains, voire même les pressentiments de mort annoncée, Le Devoir demeure un petit joueur habile et arrive à se faufiler entre deux mastodontes médiatiques qui s'affrontent sans cesse dans l'arène québécoise.

***

Encore fallait-il y penser

Hier, le 10 janvier, c'était le centième du Devoir. J'aimerais saluer l'enseignante de 32 ans, Marie-Christine Lalande, qui nous a tenus en haleine, à l'émission Tous pour Un, en étalant ses connaissances sur la longue histoire percutante d'un petit quotidien qui se dit libre de penser ...

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