Les bleus d'automne

Debout depuis 4 h, ce matin, je n’en finis plus d’espérer le lever du jour. C’est qu’à ce temps-ci de l’année, surtout quand la journée s’annonce grise et pluvieuse, la nuit, elle, en profite pour s’éterniser ... longtemps.

Aussitôt installée devant l’écran de mon ordinateur, je passe à vitesse grand V les principales dépêches car certaines d’entre-elles datent déjà depuis hier. Toutefois, comment ne pas avaler un peu de travers celle coiffée du titre joliment accrocheur, «Des élections avant Noêl» …?

Voilà un cadeau que seul un obsédé du pouvoir à tout prix, rêve de se payer par une majorité absolue! Me semble qu'avant de partir en peur, le principal intéressé aurait intérêt à lire les «Quelques leçons fédérales» de Chantal Hébert, dans sa chronique d'hier, dont voici un extrait: «Avant de se précipiter en élections pour réaliser son rêve de ravaler l'ADQ au rang de troisième parti à l'Assemblée nationale, Jean Charest devra se demander si une campagne dont même certains de ses proches conseillers ne voient pas la nécessité vaut le risque de se retrouver aux côtés de Mario Dumont dans l'opposition.»

Chose certaine, il est évident qu’il y a de quoi pour exciter son homme! Comme de fait, glissant un coup d’œil sur la photo collée juste à gauche, deux Schtroumpfs archicontents, à savoir, le Grand, Jean Charest et, le Petit, son fidèle serviteur du Développement économique, Raymond Bachand, se congratulaient à n’en plus finir dans une sorte de concerto à quatre mains, hier, à Mirabel, lors d’annonces de promesses électorales.

Moi qui pensais que les bleus de l’automne allaient avoir le dessus sur mon humeur! Que dis-je, sur mon moral. Pas encore, des élections! Ô, souffrance! La majorité des gens ne souhaite pas d’élections (70 % des sondés n’en veulent pas). Qu’importe, dans quelques jours, on aura oublié qu’on ne se souvient plus des raisons.

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Parlant de Schtroumpfs ...

Bonne chance dans la vie, cher petit Louis!