L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

lundi, janvier 14, 2008

Une campagne excitante

La question d’y gagner en humanité (ou en spontanéité, c’est selon) serait-elle de si mauvaise guerre? Ah mais, ce qu’elle en bave, la brave Hillary, depuis que les points de vue à son sujet n’en finissent plus de s’opposer. Peu importe qu’elles soient de rage ou de déception, pourquoi n’aurait-elle pas le droit, elle aussi, d’exprimer ses émotions?

Certes, elle est loin d’être la seule ou la première. Il n’y a encore pas si longtemps, en pleines instances de divorce, Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas pris un vilain plaisir à étaler ses états d’âme sur la place publique, un peu avant et pendant les présidentielles françaises? « Je pleure, donc je suis », c’est de lui qu’on a dit ça. En tout cas, à tort ou à raison, (malgré tout ce que son ex rapporte de lui…) bien peu de Français qui ont voté pour l'homme, ne remettent en doute ses capacités à gouverner la France.

Pendant ce temps, une femme, Hillary Clinton sera-t-elle l’héroïne capable d’arrêter l’intenable convoi de wagons allèges, conduit à un train d’enfer, par le métis Barack Obama? En passant, pas besoin d’aller si loin. Faut-il dire que des trains chargés de vagues de changements, plus exactement de vagues changements, on en aura vu passer bien d’autres avant celui-là. Des trains qui font grand bruit évidemment.

Cela dit, tant qu’à réclamer le changement pour le changement, personnellement, je préfère encore le vrai, le concret. C’est-à-dire celui sur lequel on ne fera pas que « repasser leur chemise … » sur la voie ferrée de leur piètre intelligence.

Ainsi donc, chez les démocrates, la campagne à la présidence américaine semble vouloir se jouer présentement sur deux grands tableaux aussi impressionnistes l’un que l’autre, à savoir le sexisme et le racisme. Pas surprenant que cette campagne devienne de plus en plus excitante au fur et a mesure qu’elle soulève les passions, espérons-le, vers le haut.

Or, en ce sens, à l’instar de plusieurs autres personnes avant moi, ces temps-ci, me voilà en train de déterrer un vieux rêve américain. Puisque nos voisins du Sud veulent tant se prendre pour les maîtres et seigneurs du monde, à titre de citoyens de la même planète qu'eux, pourquoi alors n’aurions-nous pas, nous aussi, le droit de vote à leurs élections?

Enfin, on ne peut prévoir la suite ni prédire l’avenir de la campagne à la présidence américaine, mais, en ce moment, tant la soif du changement que la mobilisation grandissante des femmes devrait inquiéter autant ceux qui dirigent ce monde que ceux qui aspirent à le faire. Les femmes du New Hampshire sont-elles les seules à avoir compris le message?

Et dire que le meilleur et le pire sont à venir!

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