L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

jeudi, mars 22, 2007

En attendant les hirondelles

Je ne sais pas chez toi, ma chère JD’A, mais ici le merle d’Amérique est déjà arrivé. Allons-nous dire désormais : « Un merle ne fait pas le printemps …! »

En effet, ça barde et ça brasse fort. On l’a vu dans ton comté. En tout cas, la semaine politique a été étonnamment longue, en dents de scie avec des vagues hautes comme ça … et même pour finir, un raz de marée à l’horizon qui risque de se transformer en tsunami, lundi le 26 mars prochain.

Que doit-on espérer de Jean Charest qui, pris de panique, promet en dernière minute des baisses d’impôts avec les 700 millions d’Ottawa afin d’acheter des votes? Serait-il en train de donner la victoire à ses adversaires? Pas surprenant, qu’il refuse de répondre aux questions des journalistes depuis hier. Sa santé politique, c’est comme la nôtre, elle n’en mène pas large.

Puis, comme tu le sais, Stephen Harper (le maître du jeu de notre élection provinciale, je ne cesse de le répéter) a bien dit hier, qu’il ne discuterait pas de limiter le pouvoir d'Ottawa de dépenser dans les champs de compétence des provinces avec des non-fédéralistes. J’ignore ce que tu en penses, mais voilà encore une goutte de plus qui, ajoutée à toutes les autres, finira peut-être un jour par faire déborder LE vase … communicant jusqu’à ce jour.

Mais tout ça, n’est pas le sujet principal de mon propos d’aujourd’hui. Je ne peux te cacher mon grand désappointement au sujet de la stratégie de Françoise David et de son parti Québec solidaire. Sa fameuse déclaration d’hier, «Les gens ont envie de se faire plaisir», a-t-elle dit, en faisant allusion évidemment aux électeurs péquistes déçus ou non mais prêts à l’appuyer, me laisse sceptique sur ses motivations profondes.

Ce plaisir-là n’existerait-il pas que pour elle-même ? C’est qu’on a l’impression que madame David fait passer son ego blessé avant la question nationale de tout un peuple. Certes, ce n’est pas un secret pour personne que Françoise David a une dent contre le Parti québécois depuis 1997, et de ce fait, qu’elle voue une rancœur infinie à l’endroit de son ancien chef, Lucien Bouchard, pour sa politique du déficit zéro.

Or, on peut se demander comment réagirait la demi-chef de Québec solidaire si en ce moment, c’était Pauline Marois qui était à la place d’André Boisclair qu’elle ne trouve pas plus « fin » (lire ici : trop à droite à son goût). Qui sait si elle ne se serait pas ralliée plus volontiers à elle ?

En attendant les hirondelles, c’est vrai, ma foi, qu’on nous prend pour des girouettes. Tantôt attirés par le chant des sirènes, tantôt émus par des réalités insupportables, au lieu de se faire plaisir, ne vaudrait-il pas mieux « écouter son corps » sans attendre qu’il nous dise merci … ? Parce qu’à bien y penser, c’est encore Foglia qui a raison.

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