L'Oiseau frileux

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samedi, janvier 06, 2007

Pour le bien de Maude

C’est ainsi qu’André Pratte, éditorialiste de La Presse, termine son éditorial, en ce beau ...! samedi matin de janvier. Le journaliste qui n’a jamais caché ni son allégeance fédéraliste ni sa ferveur libérale cherche à nous faire croire, que la pire cellule dans laquelle s’est enfermée l’ex-athlète, Myriam Bédard, c’est celle de ses fantasmes de persécution.

Peut-être a-t-il raison, enfin j’espère qu’il en est ainsi, bien qu’il soit triste à mourir de voir cette fierté nationale descendre aussi bas dans l’estime, pour ne pas dire dans l’incompréhension populaire, à la suite du scandale médiatique qu’elle a provoqué.

Le journaliste écrit : « Elle n'est pas non plus, contrairement à ce qu'elle croit, victime de «terrorisme bureaucratique». Le terrorisme qui la menace, c'est celui de son imagination. » Encore là, j’aimerais bien croire qu’il ait raison d’en être si convaincu. Mais au fait, comment peut-il en être si convaincu justement?

Ce n’est pas parce que le nom de Myriam Bédard ne figure pas une seule fois dans le rapport de 715 pages du juge Gomery, qu’on ne l’aurait pas « persécutée » à l’époque du scandale des commandites pour avoir tenu des propos incohérents, voire incriminants à l’endroit de certains notables. Oui, comment André Pratte peut-il en être si convaincu, quand on sait que Myriam Bédard n’aurait pas été la seule à avoir été « persécutée », comme elle le prétend?

À propos, qu’est-il arrivé à un certain Alain Richard qui, lui aussi, aurait subi un sort pas mal rough, si ce n’est qu’il aurait été « persécuté » à son tour sans qu’on sache aujourd’hui, où il en est dans son labyrinthe juridique. S’est-il lui aussi enfermé dans la cellule de ses fantasmes de persécutions? Lui non plus, à moins que je fasse erreur, son nom ne figure dans le rapport de 715 pages du juge Gomery ... !

Or, quand le syndrome de Kafka s’infiltre dans la vie de gens qui n’auraient pas dû se trouver là, l’homme (ici Alain Richard se bat avec toute l’énergie du désespoir), et la femme, elle, (Myriam Bédard, en l’occurrence) subit son sort en se réfugiant … dans son imagination.

Enfin, je suis bien d’accord avec le journaliste sur ce point : faudrait qu’elle en sorte, au plus sacrant. Pour le bien de Maude ...

1 commentaire:

  1. Bon samedi mouillé M.W., (wowo, ne partez pas de rumeurs... il pleut dehors, c'est tout)

    Je suis très perplexe face au cas de Myriam Bédard. Je voudrais bien croire qu'elle exagère mais quelqu'un pourrait-il me dire pourquoi on l'a traitée comme une vraie terroriste?... 14 jours en prison aux E.U. Il a fallu qu'un juge américain demande au Canada d'accélérer les procédures. Pourquoi la faire croupir aussi longtemps? Est-elle victime de terrorisme?

    Je ne veux pas la défendre mais pour avoir écouté une émission sur des fonctionnaires du Fédéral qui ont vu leur vie détruite par leur employeur, j'ai tendance à croire Myriam Bédard.

    En tout cas, aussi convaincu que puisse l’être Pratte, je suis certaine que Myriam a été persécutée. Personne ne viendra me dire le contraire. Tu ne peux sortir une histoire aussi gigantesque que les commandites et ne pas être persécutée.

    Alain Richard, Myriam Bédard, le caporal Drapeau (armée), le monsieur qui a bien failli se suicider parce qu’il voulait dénoncer des irrégularités dans l’immigration de centaines de Chinois mafieux, l’autre dame qui a tenté de divulguer des escroqueries, ne trouves-tu pas que ça commence à faire beaucoup de «cellules de fantasmes de persécutions»?

    Comment peut-on se sortir indemne de telles histoires?

    Passe une belle journée,
    JdA xx

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