L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

lundi, décembre 18, 2006

Point à la ligne point de salut

L’année 2006 se terminera donc sur une grande à plus soif, mon amie. C’est que d’à moitié vide qu’était notre verre, les gouttes qui l’ont fait déborder ces dernières semaines sont nombreuses.

Voilà qu’à force de chercher à accommoder raisonnablement les exigences de diverses catégories de nos immigrants, peu importe leur religion ou leurs croyances, j’ai de plus en plus le sentiment que nous sommes en train de nous embourber encore davantage devant l’inéluctable : la peur (malsaine) de perdre notre identité.

Or, avant que ces « exigences » ne prennent la forme de … caprices, d’où l’importance, voire même l’urgence de faire appel, non pas à nos plus bas instincts, mais à notre raison, en reconnaissant que la laïcité devienne la norme partout dans nos affaires publiques.

Tiens, à titre d’exemples d’un monde laïque, faudrait-il peut-être commencer par l’abolition de la prière au début de nos assemblées municipales … (combien de villes le font encore??), et s’assurer, une fois pour toutes, que les religions soient bien apprises dans toutes nos écoles au même titre que les mathématiques.

Et pour l’avenir, d’abord, faire en sorte que ces nouveaux arrivants sachent que nous ne demandons pas mieux que de partager notre culture avec la leur. Mais aussi souhaiter que ceux et celles qui décideront de venir s’installer et vivre ici s’intègrent le plus rapidement possible en acceptant nos valeurs les plus fondamentales, notre langue, notre laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes, pour ne nommer que ces trois-là.

Tape-moi sur les doigts, mon amie, si c’est faire preuve de xénophobie primaire de ma part, de croire que soient considérés comme des sectes les groupes religieux ou autres qui refuseront de s’intégrer à la communauté québécoise, en choisissant de vivre en ghettos.

Enfin la Charte des droits et libertés ne vaut-elle pas autant pour ces gens-là que pour la communauté homosexuelle, me diras-tu? Je ne suis pas experte en la matière, mais je ne crois pas, puisque ce que nous avons demandé et obtenu n’a rien enlevé à qui que ce soit jusqu’ici.

Avons-nous déjà demandé à être considérés de façon différente? Avons-nous déjà exigé d'obtenir des privilèges différents de ceux des autres? Non, au contraire, nous avons toujours souhaité être traités sur le même pied d’égalité que la majorité (hétérosexuelle) dans notre cas. Peut-on en dire autant des exigences de certains de nos « vieux » nouveaux arrivants?

À toi pour toujours,
May West

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