Mon amie, j’ai une peur bleue rien qu’à l’idée que je pourrais n’importe quand me trouver dans l’obligation d’aller à l’hôpital. Comme tu sais, les horreurs et les abominations ne manquent pas. Au contraire. Il n’y a pas que la peur de mourir du C difficile, y survivre ne semble guère mieux. Mais, il y a pire. Tiens, juste la pensée qu’une nanopoussière vénéneuse se détacherait du plafond d’un bloc opératoire, et pourrait nous tomber dedans en plein milieu d’une opération à ciel ouvert, me fait frémir.
Mais est-ce normal, mon amie, que nous ayons peur de tout et de rien? Qu’on ait peur de passer sous les ponts ou les viaducs, ça, on peut le comprendre; faudrait pas refuser de passer sous les échelles, tout de même! Or parmi nos peurs les plus éloquentes, pour n’en nommer que quelques-unes, on pense d’abord à la peur de la souveraineté. Aussi, à celle de déplaire aux autres, de les mettre en colère ou à dos. Puis de passer pour des intolérants, voire des xénophobes, etc. Enfin, peur des mots, de la vérité et de leurs contraires.
Dernièrement, des événements sont venus exacerber ces peurs qui nous habitent depuis toujours et que d’autres entretiennent en nous. D’abord, il y a eu Nairobi. Puis, un peu avant, il y a eu les fenêtres du Y. Ensuite, la note aux policières du SPVM, et ne m’en veux pas, si j’en passe.
Or, pour paraphraser Michel Vastel dans l’une de ses récentes chroniques, se faire rétrograder sans cesse, rapetisser, humilier, et sans jamais réagir fait de nous des colons qui inspirent à certains (de nos poètes) un cri du cœur : « C’est assez! ». En effet, assez, c’est assez, d’attendre que retombe la poussière afin de faire oublier encore comme toujours aux Québécois, qu’ils ont failli la mordre (la poussière) avant de l’avaler …
Sans doute font-ils preuve de démagogie, les Dumont et Boisclair, lorsqu’ils affirment depuis hier que « les accommodements abusifs constituent un manque de respect envers les milliers d'immigrants qui ont réussi à s'intégrer à la société québécoise tout en conservant leurs valeurs dans leur vie privée. », pour le premier, et « qu'il revient aux politiciens de rappeler aux immigrants que certains aspects de la vie en société (québécoise) sont non-négociables. », pour le deuxième. Mais pour d'autres, certes, on dira, qu'en voilà au moins deux, qui se tiennent debout.
Mais est-ce normal, mon amie, que nous ayons peur de tout et de rien? Qu’on ait peur de passer sous les ponts ou les viaducs, ça, on peut le comprendre; faudrait pas refuser de passer sous les échelles, tout de même! Or parmi nos peurs les plus éloquentes, pour n’en nommer que quelques-unes, on pense d’abord à la peur de la souveraineté. Aussi, à celle de déplaire aux autres, de les mettre en colère ou à dos. Puis de passer pour des intolérants, voire des xénophobes, etc. Enfin, peur des mots, de la vérité et de leurs contraires.
Dernièrement, des événements sont venus exacerber ces peurs qui nous habitent depuis toujours et que d’autres entretiennent en nous. D’abord, il y a eu Nairobi. Puis, un peu avant, il y a eu les fenêtres du Y. Ensuite, la note aux policières du SPVM, et ne m’en veux pas, si j’en passe.
Or, pour paraphraser Michel Vastel dans l’une de ses récentes chroniques, se faire rétrograder sans cesse, rapetisser, humilier, et sans jamais réagir fait de nous des colons qui inspirent à certains (de nos poètes) un cri du cœur : « C’est assez! ». En effet, assez, c’est assez, d’attendre que retombe la poussière afin de faire oublier encore comme toujours aux Québécois, qu’ils ont failli la mordre (la poussière) avant de l’avaler …
Sans doute font-ils preuve de démagogie, les Dumont et Boisclair, lorsqu’ils affirment depuis hier que « les accommodements abusifs constituent un manque de respect envers les milliers d'immigrants qui ont réussi à s'intégrer à la société québécoise tout en conservant leurs valeurs dans leur vie privée. », pour le premier, et « qu'il revient aux politiciens de rappeler aux immigrants que certains aspects de la vie en société (québécoise) sont non-négociables. », pour le deuxième. Mais pour d'autres, certes, on dira, qu'en voilà au moins deux, qui se tiennent debout.
Il est normal que la couleur de nos peurs soit le bleu, mon amie, mais il n’est pas normal, qu’ici, au Québec, les seuls qui semblent n’avoir peur de rien par les temps qui courent sont les gangs de rues et les cambrioleurs.
Ah! oui, j’allais oublier les chevaliers d'émeraude …!
À toi pour toujours,
May West
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