L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

samedi, mai 24, 2008

La Bête noire

Aux yeux de plusieurs Québécois de souche canadienne-française, Michaëlle Jean a commis le pire des crimes : celui de haute trahison. Un crime qui ne pardonne pas! Or pour des raisons évidentes, la Reine-Noire est devenue la bête noire de certains d'entre eux.

D’abord, non élue, puis mêlant parfois la politique à la symbolique de ses fonctions, c’est en traitant la gouverneure générale du Canada de Reine-Nègre, que Victor Lévis-Beaulieu vient peut-être de mettre le feu aux poudres. Un geste qui divisera plus qu'il ne rassemblera les forces vives de la souveraineté, au Québec. Nos amis fédéralistes n'en demandaient pas tant!

Comme si on avait eu besoin de ça! C’est qu’ici, par les temps qui courent, le feu aux poudres se répand aussi vite qu’un feu de paille. Et cela dès qu’il est fait mention de choses et d’autres susceptibles de choquer au point de faire monter aussitôt aux barricades les foyers d’âmes facilement inflammables.

On se calme! Historiquement, les rois-nègres ont bel et bien existé au temps de l’esclavagisme sur le continent africain, et bien sûr, ils existent encore de nos jours. Partout, là où se trouve leur intérêt, il va sans dire. Peu importe qu’ils soient de race blanche, noire, jaune ou rouge.

Tout comme dans ce pays qui n’en est pas encore un, existaient à une époque pas si lointaine, ma foi! les petits rois-nègres québécois d’origine canadienne-française qui vendaient notre peau ( de Nègres blancs d’Amérique ) pour pas cher la verge: entendre ici toutes nos ressources naturelles et autres valeurs de ce genre. Maurice Duplessis n’est-il pas le plus connu?

Vite! Un rapport Bouchard-Taylor pour qu’on puisse nommer un chat un chat sans risque de soulever la clameur!


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