L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

vendredi, mars 07, 2008

Journée internationale des femmes 2008

D'hier ...

Entre’elles est le dernier chapitre d’Une histoire des Québécoises en photos, écrit par Hélène-Andrée Bizier.

Superbe!

« Au début du siècle (XXè), on répétait aux femmes un mantra déjà populaire au Moyen-Âge, à savoir que les créatures, les filles d’Ève, étaient sournoises et menteuses. Incapables d’amitié, toujours prêtes à trahir.

Tant de femmes y crurent. Elles côtoyèrent avec la plus grande défiance leurs compagnes de classes, leurs voisines et toutes celles qu’on formait à penser comme elles. On les avait dissuadées de créer des liens, de se confier les unes aux autres.

Si elles n’avaient pas été ainsi dressées à redouter leurs congénères, elles n’auraient pas, comme elles l’ont fait parfois, lutté contre leur propre cause et nié les droits que d’autres revendiquaient en leur nom.

Elles auraient pu, bien avant l’heure, communiquer les unes avec les autres et construire sur l’amitié, la complicité et la confiance, le réseau dont elles avaient tellement envie.
» (p:313 )

Abondamment illustré de photos d’époque, ce livre magnifique nous fait découvrir les Québécoises de toutes les régions en suivant les grandes étapes de la vie. Que ce soit dans leur diversité, de la naissance à l’âge adulte en passant par leurs premiers pas, ou soit dans le cadre familial ou dans leur vie publique, on s’étonne d’y voir tant de « femmes formidables, entêtées, fortes, certaines instruites, d’autres non, certaines financièrement à l’aise, d’autres rivalisant d’ingéniosité pour survivre, toutes belles, chacune à sa façon. »

Un livre que j’ai lu, et surtout, surtout beaucoup apprécié. Autant de photos, me direz-vous, exige peu d’effort et peu de temps ? Allez-y voir! Chacune ne vaut-elle pas mille mots? Son histoire ou sa description, écrite dans une vignette plus ou moins longue, cela peut parfois, certes, quand le sommeil se fait rare vous tenir en haleine jusqu’à tard dans la nuit.

Merci encore, Nicole!


* * *

À aujourd'hui ...

En parallèle, plus ça change, plus c'est pareil (ou bien, pire ...?). À cet effet, encore percutant, voici donc le dernier message de La Meute - toujours contre la publicité sexiste.
« Les publicitaires utilisent hors de propos l'image du corps, surtout celui de femmes, et des scènes de sexualité ou de violence. Ils les appliquent à n'importe quels produits (yaourts, voitures, bière, etc.). Sous couvert de " création ", ils nous imposent leurs normes et leurs fantasmes. Les publicitaires renforcent les clichés sexistes...
...en enfermant les femmes dans des rôles : " maman ou putain ", " femme-enfant ou salope ", " ange ou démon ", " maîtresse ou esclave ", " ménagère ou femme-objet ", etc.
...en montrant les femmes entre elles comme des rivales jalouses ou comme des lesbiennes exhibitionnistes (...!!!)
...en représentant les hommes comme des machos obsédés par leur puissance, des hommes-objets ou des " papas-poules "
...en opposant petites filles passives et garçons actifs

Ça suffit !
Non aux représentations dégradantes, dévalorisantes ou déshumanisantes des êtres humains et des rapports entre eux !
Non, les publicitaires n'ont pas tous les droits ! Non, le corps humain n'est ni un objet ni une marchandise. Oui à la sexualité - dialogue de désirs entre des personnes ! Oui au respect de la personne humaine !

Nous n'achèterons pas les produits vantés par des publicités sexistes..
»

* * *

Et si vous pensiez que le féminisme a tout réglé de façon définitive, eh bien, Madame Hector Laflamme, elle, avance plutôt par en arrière ...


À toutes nos mères, nos soeurs, nos fidèles amies et nos tendres amantes capables d'amour, de complicité et d'amitié, nous souhaitons une agréable journée - entre elles.

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