L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

mercredi, septembre 26, 2007

Si ... Et ça

Alors voilà, d'abord pour faire changement des accommodements déraisonnables. Je dois certainement être la mille deux cent trente-deuxième personne à avoir en main et à lire avec un intérêt certes très mitigé, le mémoire du maire Tremblay de Saguenay présenté cette semaine, à la Commission Bouchard-Taylor.

Puis, l'élection triomphale de madame Marois dans Charlevoix, et de ses empêtrements politiques ainsi que de ses embêtements personnels avec son droit de passage illégal ou pas ... Chienne de vie, que la politique, non?

Et, enfin, surtout de mes déboires avec ma propre soeur fraîchement promue américaine après 35 ans d'hésitation, de tergiversation, et devenue avec le temps et l'influence, plus républicaine (et raciste ...!) que le pape G. W. Bush, en visite pour une semaine au Canada, sa terre natale. Proud to be an American Citizen!

Hélas! Elle ne comprendra jamais pourquoi la planète entière les déteste tant et cherche désespérément à savoir pourquoi on s'en prend toujours à eux, lorsqu'ils mettent les pieds ici ...

Hier soir, je lui ai dit qu'on leur cachait certainement la vérité. Quelle vérité, me direz-vous? Eh bien, qu'il faut les gaver afin qu'ils n'apprennent jamais, que même la CIA est contre eux. Cinq cent (500) livres - minimum - par couple, c'est pas un cas typique, ça? Mise à part la sécurité nationale, leur seule et unique obsession serait-elle celle de vivre pour manger? Ma foi, on dirait bien!

Avec des si, on va à Paris. Avec des ça, on reste-là. Bref, pour tout oublier autour de moi et me changer les idées, j'écoute donc Leonard Cohen sur mon petit MP3.

Curieusement, j'ignorais tout de ce beau bonhomme à la voix suavement basse, parfois rauque et toujours aussi nostalgique. C'est bien simple, je n'en reviens pas qu'il ait chanté une chanson pour Suzanne (le prénom de ma soeur) ...

Et dit ça de nous, les Québécois, alors qu'il était en France! «Je me sentais proche d'eux parce qu'ils ne se résignaient pas à voir disparaître toute trace française en Amérique du Nord... Et puis, ce qui m'a séduit à l'époque, c'était l'isolement de ces gens qui tentaient de donner forme à ce petit coin de continent américain. Pour le garder. Pour résister. Contre quoi? Contre l'Amérique. Pas tant l'impérialisme yankee et tout cela. Mais pour maintenir sur le sol américain une autre culture, une autre option.» (Leonard Cohen - Le Monde, 6 juin 1970, page VII.)

Y était pas Juif, lui ...? En tout cas, Juif errant, certes.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire