L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

vendredi, avril 27, 2007

Au nom de la Mère et de la Fille

Le débat est de taille, mon amie. En fait, beaucoup trop grand pour mes petites bottines … Assez dérangeant toutefois pour piquer ma curiosité et interpeller ma réaction.

À peine soulevé dans l’émotion de la tragédie de Virginia Tech, la semaine dernière, voilà qu’on en saisit toute la portée aujourd’hui. Il s’agit ici d’une mère, avocate de carrière, qui, avec la bénédiction du comité d'éthique du Centre hospitalier de McGill, a décidé de congeler ses ovules pour les offrir à sa fille, aujourd’hui âgée de sept ans et condamnée à la stérilité à cause d’une maladie. (Maladie qui, soit dit en passant, serait inguérissable pour l’instant, cependant qui nous dit qu’elle le sera encore dans dix ou quinze ans ? Mais là, n’est pas le problème.)

Pour faire une histoire courte, l’ovule de la mère serait fécondé par les spermatozoïdes du conjoint de sa fille, laquelle deviendrait le réceptacle de l’enfant de sa mère. Ainsi donc, elle (sa fille) porterait alors dans son sein son frère ou sa sœur, dont le père serait son conjoint. Non, ce n’est ni une blague qu’on aurait pu lire dans le Readers Digest, ni un produit de pure science-fiction ...

Je veux bien être d’avis qu’on n’arrête pas le progrès. Mais quand on se met à penser à tout ce que cela implique au niveau de l’éthique morale, on ne peut s’empêcher de considérer froidement ce geste comme l’intrusion d’une mère dans le corps de sa fille. Si cela n’est pas à proprement parler un cas d’inceste, c’est quoi, alors ?

Une forme déguisée, pour ne pas dire déroutée de clonage humain?

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