L'Oiseau frileux

L'Oiseau frileux

jeudi, février 22, 2007

Ai-je la mémoire qui décampe?

Dans La Presse de samedi dernier, on pouvait y lire avec énormément d’intérêt un dossier très sérieux sur la mémoire, disons, celle qui fout toujours le camp, non pas avec, mais dans bien des cas, avant l’âge.

Cela était bien présenté, avec en prime, une longue série de choses à faire, ou à ne pas faire, pour conserver intact le plus longtemps possible ce muscle indispensable qu’on soupçonne d’être menacé par la technologie moderne.

D’abord, attention! N’allez surtout pas demander aux enfants d’aujourd’hui de répéter, répéter et répéter leurs leçons! Imaginez! Des fois, qu’ils se mettraient à radoter dès leur plus tendre enfance …!

Et quant à savoir pourquoi la fée des dents, cette mégère apprivoisée de nos pires cauchemars, vient fouiller dans notre enfance, puis plus tard dans notre âge adulte, à la recherche de nos dents creuses, eh bien! avez-vous remarqué qu’elle ne remplit jamais les petits trous de mémoire qu’elle y laisse, en cours de route?

Mais qu’on parle plus d’une langue, y compris la langue de bois ou sur le bout de la langue après avoir bu deux ou trois verres, oui, il peut arriver, que notre hyppocampe se mette à déguerpir, pour le meilleur ou pour le pire. Dans un tel cas, pour le tenir en laisse, on a rien qu’à suivre à la lettre le régime méditerranéen pour atteindre notre poids santé. C'est tout!

Et j’en passe ...

Cela dit, c’est bien beau d’apprendre à reconnaître les différents oiseaux, puis les constellations ou tous les champignons de la planète. Mais en quoi cela peut-il être utile si on ne sait pas distinguer les oiseaux de proie, des oiseaux de malheur?

C’est qu’en ce début de campagne électorale, on ne peut s’empêcher de penser à tous les drôles de moineaux qui vont se fendre en quatre pour embrouiller sciemment nos mémoires. Je les vois déjà manier leurs feux d’artifices comme des constellations dans lesquelles poussent les champignons vénéneux de leurs secrètes intentions.

À cet égard, l’expression « avoir une mémoire d’éléphant » mérite qu’on s’y arrête. Pour moi, c’est quand on n’a jamais oublié, peu importe l’âge qu’on a, le fait de s’être fait « avoir » en des temps dits immémoriaux par ceux-là même qui dans leur propre intérêt n’ont qu’une seule obsession : l’argent et le pouvoir. Et dire que pour certains, cela peut aller jusqu'au pouvoir de vie ou de mort sur leurs semblables.

À titre d’exemple, parlons-en à tous ces braves Américains, républicains pour la plupart, qui ont cru aveuglément en G.W. Bush, ces dernières années, au sujet de l’impact (…ou non) de l’activité humaine sur les changements climatiques …! Fallait voir Les changements climatiques selon Bush, l’autre soir, aux Grands reportages, sur RDI.

Enfin, question de réussir à éloigner la démence et de diminuer le risque de problèmes de mémoire, selon le grand quotidien La Presse …!, en plus de bouger, de bien dormir et de bien s’alimenter, il est important aussi de se concentrer sur une heure H afin de ne pas se faire « organiser » par tous ceux qui:

1. fréquentent l’université
2. sont actifs socialement
3. vivent en ville (Les gens d’Hérouxville en savent quelque chose)
4. et gagnent bien leur vie

Sans doute ai-je mal compris le sens ou ai-je pris un malin plaisir à mêler (ou entremêler) les éléments de ce savant dossier, mais reste qu’une chose m’a beaucoup rassurée. Bien qu’ils nous impressionneront toujours, les gens qui possèdent une mémoire d’éléphant, c’est-à-dire ceux qui savent raconter à merveille, soit des histoires à boire debout, ou encore soit des mensonges comme des éponges, ne seraient pas nécessairement plus intelligents que les autres.

FIOU …!

Toujours ça de pris, non?

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