À mon avis, Stephen Harper n’est qu’un « FAKE man », lorsqu'il évoque à tours de bras
«la nation» québécoise, ici ou ailleurs. L’ouverture dont il est question dans son esprit, n’est rien d’autre qu’une … trappe à homards. Bien naïfs, pas vrai! ces pauvres homards qui s'imaginent, sait-on jamais, qu’il déciderait un de ces jours de brasser la cage de la Constitution … !
Allons donc ! Comme il rêve d'un gouvernement majoritaire afin d'imposer à sa guise sa vision conservatrice, on voit bien qu'en retour, notre homme s’attend, par cette manigance, à ce que de nombreux Québécois se tourneront vers lui, son parti et son gouvernement aux prochaines élections.
Or, ses politiques concernant la cause des femmes nous montrent, en fait, on ne peut plus clair, ses intentions en ce sens. N'est-pas pour les faire taire, que ce gouvernement applique depuis qu'il est au pouvoir, le régime minceur à toutes les dissidentes, qu’elles soient féministes ou militantes, en groupes ou en associations, bref, à ses yeux un ramassis de fausses femmes « FAKE women » (Femmes factices)?
On apprend donc que, faute de fonds fédéraux, certaines associations ou organismes voués à la défense des droits des femmes doivent, ou devront incessamment, fermer leurs portes. C’est le cas, entre autres, de l’Association nationale des Femmes et Droits (ANFD) dont l’expertise en développement de la cause des femmes est reconnu à travers le pays, depuis 33 ans.
Or, peu importe la parade des ministres qui se suivent à Ottawa, tantôt Bev Oda, tantôt Josée Verner, la volonté ferme reste la même, selon la bloquiste Johanne Deschamps : «revenir sur la question de l'avortement, au patriarcat, à Dieu, la famille, l'ordre, le père pourvoyeur et la mère à la maison, une vraie femme, une "REAL woman".»
C’est donc pour exprimer leur colère à l'endroit de ce gouvernement rétrograde, voire d’un autre siècle, que des femmes engagées ont manifesté hier sur la colline parlementaire à Ottawa. Faut-il s'attendre d'y voir, là, le début du commencement d’un mouvement appelé à prendre de plus en plus d’ampleur au pays ? L’avenir nous le dira.
P.S. En signe de dérision, les militantes arboraient d'ailleurs hier des macarons sur lesquels on pouvait lire «FAKE Women» («femmes factices», par opposition aux «vraies»), un acronyme anglais qui signifie «feminists alive and kicking for equality».
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